La solitude

Arrêter de boire ne me fût pas difficile, un jour à la fois, avec les amis du groupe, j'ai remplacé l'habitude de la bouteille par celle de l'abstinence (et des sucreries) et des réunions. Toutefois, la solitude me pèse et le temps passant, je ne m'y habitue pas. J'ai beaucoup ramé depuis que j'ai arrêter de boire, dans ma vie privée, dans ma vie professionnelle... Mais ces défis m'ont "boustée" et je me retrouve après 5 ans (bientôt) d'abstinence et "deux départs à zéro", mais vraiment zéro, les mains vides et sans toit, avec mon fils, ma maison, mon boulot, ma voiture... Si j'insiste ainsi sur le possessif, c'est parce que je ne dois tout cela qu'à moi-même, à mon acharnement et à ces petits mots "je suis devenue responsable". En lâchant prise j'ai lâché mon verre et je suis devenue responsable. C'est bien beau, mais cela me laisse un goût amer. Mon fils a préféré l'internat à la maison que j'ai achetée et si je me noie dans mon travail la journée, le soir je me retrouve seule chez moi, sans personne à qui raconter ma journée et je le vis mal.